Le titre de ce papier vous a porté à croire que j’allais parler des revendicateurs de liberté qui, manifestement, aiment manifester ? Eh bien non, comme quelques photos de profil sur les sites de rencontres, les apparences sont parfois trompeuses. La liberté dont je vais vous parler ici réfère plutôt à ceci :

Cette question, je l’ai souvent vu passer sur les réseaux sociaux et les réponses que j’ai lues m’amènent à prendre la liberté de vous donner mon point de vue. Commençons tout d’abord par examiner la définition du mot en question :

Liberté. Nom féminin

  1. Situation d’une personne qui n’est pas sous la dépendance de quelqu’un (opposé à esclavage, servitude), ou qui n’est pas enfermée (opposé à captivité).
  2. Possibilité, pouvoir d’agir sans contrainte; autonomie. Liberté de décision, d’action.

La lecture de ces définitions explique probablement pourquoi le poil me hérisse sur les bras, mais aussi en quoi le seul fait d’opposer « liberté » et «couple» me trouble tant.
Si on était en 1950, je comprendrais l’envie d’en débattre, particulièrement du point de vue d’une femme. À cette époque-là, une fois en couple, on était très vite mariés. C’était Mariez-vous ou ben lâchez-vous ! Et la femme devenait épouse, femme au foyer et mère dans le temps de crier « Comment ça se fait que le souper n’est pas prêt, Denise ?! ». Sauf qu’on n’est plus en 1950. En 2020, on peut se marier… ou pas. On peut avoir des enfants… ou pas. On peut être en couple… ou pas. On vit littéralement dans un des pays les plus libres de la planète.

Les perceptions erronées du couple et de la liberté sont au coeur même du problème

Quoique prétendent certains, la liberté ne se résume pas à faire ce qu’on veut, comme et quand on le veut. Ce concept-là correspond plutôt à la crise d’adolescence. Le couple, quant à lui, ne devrait pas être défini comme l’union de deux êtres fusionnés, qui ne peuvent vivre l’un sans l’autre, qui doivent savoir où est l’autre et ce qu’il fait à toute heure du jour et de la nuit. Ça, on appelle plutôt ça du contrôle, de la jalousie, de l’insécurité ou de la dépendance affective. Et, surtout, on appelle ça un couple malsain. 

Après avoir discuté avec certaines personnes, j’ai compris qu’en plus du problème de définition, il y aussi le problème de ceux qui sont en amour avec le concept de : je veux être célibataire avec toi.  D’ailleurs, ce concept ne date pas d’hier. Du temps de ma jeunesse, on disait « Vouloir le beurre et l’argent du beurre ». En gros, on ne peut pas être en couple et ne pas être un couple. Simple de même ! Quand on est en couple, on s’engage. Par exemple à être fidèle, si c’est cela fait partie de l’entente. Et être en couple, ça veut dire consacrer du temps, de l’énergie et de l’intérêt à l’autre. À quelqu’un qui ne veut pas de tout ça et qui veut être libre de faire ce qu’il/elle veut faire 24/24, 7 jours sur 7 sans prendre en considération qui que ce soit d’autre que sa petite personne,  je n’ai qu’une chose à dire : sois honnête avec toi-même et avec l’autre : tu ne veux pas être en couple. Du moins, pas avec celle pour laquelle tu refuses un engagement.

Pierre Falardeau disait  « La liberté n’est pas une marque de yogourt ». En effet. Et le couple n’est pas qu’une façon de s’afficher sur les réseaux sociaux, c’est une façon de vivre. Et ce, en toute liberté !