J’ai un mari vraiment fantastique. Il adore m’embrasser dans le cou, me donner de longs massages et se coller sur moi. Sa maîtresse me le dépose à la maison quand elle a besoin d’une pause. Non pas qu’il soit turbulent, mais elle déteste se faire réveiller la nuit par un gros poilu. De mon côté, j’adore ces moments de vigoureuse tendresse. Je les apprécie d’autant plus depuis que la pandémie nous oblige à un intense sevrage de contacts physiques.
Vous aurez compris que mon mari est un félin. Chaque fois qu’il me jette un regard cochon en repliant ses petits pattes velues et en serrant ses griffes, je fonds ! La nuit, quand il s’approche de mon visage pour respirer mon souffle, je lui exprime tout mon amour en lui demandant de se transformer en humain. Chacun de ses gestes, posés à un moment opportun, me chavire ; sa patte posée sur mon bras quand je pleure ou sa langue qui sèche mes larmes. On prend la chaleur là où elle se trouve, même auprès d’une boule de poils prêtée par une copine.
N’empêche, comme vous sans doute, je rêve d’accolades et de câlins sincères. Cette main qu’on voudrait dans la nôtre, juste pour dire « t’sais, je suis là pour toi et avec toi ». En ces jours troubles, la communication authentique des sentiments ne passe pas facilement. Parlez avec vos yeux nous dit-on. Ouep, bon, les yeux ont beau être le miroir de l’âme, on reste en manque de chaleur corporelle. Comprenez-moi bien, je ne parle même pas ici de sexualité mais de connexion sensuelle. Il y a quelques semaines, un ami m’a brièvement touché le mollet. Ouf ! Je ressens encore ses doigts, malgré l’épaisseur du jean.
Étant de nature optimiste, je tente toujours de trouver le bon côté des choses ou du moins de faire du mieux que je peux avec la situation que l’on vit. Je vous invite donc à expérimenter l’écoute; pas seulement celle qui se passe entre vos deux oreilles, mais celle qui frémit partout en vous. Le timbre de sa voix vous émeut, vous craquez à la vue de ses petites fossettes quand il ou elle rit, votre corps entier se tortille quand l’autre s’approche… Célébrez ces moments importants et uniques, un morceau à la fois. L’amour prend son temps, tandis qu’on nous impose une pause propice à départager ce qui est authentique de ce qui ne l’est pas.
Il y a plus de vingt ans, un ex m’avait donné ce fabuleux conseil : « Let them dine you first ». En gros, il me disait de n’offrir mon corps qu’après avoir eu une preuve tangible de l’intérêt de l’autre envers moi. Ma meilleure amie d’enfance traduit la même idée par cette savoureuse question « Est-ce que ses bottines suivent ses babines ? ». Il y a de beaux parleurs et de belles parleuses qui ne sont pas honnêtes dans leurs intentions. Rien de mieux pour protéger votre cœur que de prendre le temps d’observer et de ressentir avant d’entrer en intimité physique.
En ce début d’année, je vous souhaite d’éveiller vos sens à du beau et du vrai. Je suis confiante que ce regard allumé sur l’autre et sur la vie qui nous entoure fera naître de grands moments d’extase que vous n’oublierez jamais. Avouons que notre instinct nous trompe rarement. Ne donnez pas toute votre confiance à celui ou celle qui ne donne pas en retour. Et ne reculez pas trop vite devant celui ou celle qui brille d’authenticité. Soyez alerte et authentique, la vie fera le reste.
Je vous souhaite une sublime année 2021 ! Remplie d’Amour, le vrai !
J’ai beaucoup aimé ce que tu as écrit. Très touchant. Non ce n’est pas facile de vivre seul cette pandémie. Quand même, je peux me compter chanceux. Jusqu’à maintenant… Je vis de grand moments de solitude, mais je suis occupé à finir de bâtir ma maison, cela m’aide beaucoup étant bien occupé chaque jour… Et dans un endroit bien reculer de notre beau Québec. J’observe les oiseaux…
Je lis, je marche. Je croise que très rarement des humains. Mais si j’avais une à tenir. Celle qui touche mon molet à travers mes jeans… Je resterais marqué aussi…
Très beau texte Nathalie, merci pour la tranche de vie 😉
Cela a l’air facile quand ca va bien. Et por qué donner un câlin devrait être si difficile?
Le gros bon sens!
Faisons donc confiance à la vie et arrêtons de nous miner soi-même et de mettre de bâtons dans les roues de nos plus proches et plus dévoués!
Très bien écrit. Fantastique. Moi ça va très bien. Ça fait 30 ans que je suis seul. En vous et moi cela ne fait grande différence avec la pandémie ou pas. Ce qui me manque par contre c’est de rentrer au bureau. C’était important pour moi pour mon côté sociale. Je suis inscrit sur un site de rencontre Zoosk pour pas le nommer mais la chasse est pas forte. Probablement dû à la pandémie.
Ciao 😉
Martin Gevais