Cette semaine, c’est la semaine nationale de la kinésiologie en appui à la santé mentale. Dans le cadre de cet événement, j’aimerais vous parler des impacts de l’activité physique sur la santé mentale.  

Tout d’abord, la santé mentale a longtemps été définie par l’absence de troubles mentaux. Dans cette vision binaire issue du domaine de la psychiatrie, une personne atteinte d’un trouble est nécessairement dans une mauvaise santé mentale, alors qu’une personne sans troubles mentaux a une bonne santé mentale. Or, à la fin des années 1980, une vision alternative a été proposée, ce qui a rendu la conception de la santé mentale beaucoup plus holistique. Ainsi, plutôt que de l’opposé à l’absence de troubles mentaux, le niveau de  santé mentale est plutôt représenté sur un nouvel axe. L’ajout de ce deuxième axe permet de faire trois constats : 

  1. L’absence de troubles mentaux ne rime pas avec santé mentale optimale;
  2. Les troubles mentaux et la santé mentale faible ne vont pas nécessairement de pair;
  3. La mauvaise santé mentale entraîne un niveau de fonctionnement réduit, qu’il y ait présence de troubles mentaux ou non.

Heureusement, l’activité physique peut avoir un impact positif sur la santé mentale. Les mécanismes l’expliquant se regroupent sous trois principales catégories : les mécanismes biologiques, psychologiques et sociaux.

En ce qui concerne les mécanismes biologiques, l’exercice influence l’action des neurotransmetteurs.  En effet, la libération de monoamines et d’endorphine provoquée par l’activité physique crée un effet antidépressif et analgésique. Les monoamines, telles que la sérotonine, permettent la régulation de l’humeur et ont un effet antidépresseur. De leur côté, les endorphines réduisent la douleur et procurent une sensation d’euphorie, ce qui permet d’agir directement sur les effets néfastes du stress. Également, la meilleure circulation sanguine due à la pratique du sport permet une meilleure perfusion du cerveau, ce qui a une incidence positive sur la régulation hormonale. De ce fait, la réactivité physiologique au stress est grandement diminuée. 

D’une manière psychologique, il existe quelques effets démontrés. Notamment, l’activité physique permet de réduire les risques de troubles mentaux en améliorant l’estime de soi, le sentiment d’auto-efficacité et le contrôle de soi. 

Quant aux mécanismes sociaux, il y aurait un lien entre les entraînements en groupe et le soutien social, ainsi que l’intégration sociale. L’augmentation des interactions dans un groupe sportif permet de tisser des liens et de s’entourer de gens sur lesquels l’individu peut compter en cas de besoins. Également, un réseau social élargi et diversifié permet de faire face à l’adversité et de gérer efficacement le stress et les événements de la vie quotidienne, ce qui se traduit par un une meilleure santé mentale. Les effets positifs de l’activité de groupe ont non seulement été démontrés sur des activités d’intensité modérée à élevée, mais également auprès des activités de faible intensité. 

Sur ce, je vous souhaite une excellente fin de semaine de la kinésiologie et n’hésitez pas à faire appel à un-e kinésiologue, le-a professionnel-le du mouvement et de l’activité physique, pour vous accompagner dans votre démarche active. 

Catherine

Kinésiologue, B. Sc.